Portrait de l'artiste Francis Olin
Portrait de l'artiste Francis Olin
Francis Olin présentant son œuvre composée d'éléments modulaires au C.E.G. de Licques (1970)
Francis Olin présentant son œuvre composée d'éléments modulaires au C.E.G. de Licques (1970)
Francis Olin posant dans son atelier à Ormoy (1995)
Francis Olin posant dans son atelier à Ormoy (1995)

Entretien avec Francis Olin lors de l’exposition au Grand Hornu (1988)

BIOGRAPHIE

Francis Olin (1928-1997)

Francis Olin est né en 1928 à Nimy, en Belgique et mort en 1997 à Ormoy. Dans son histoire familiale, se trouvent déjà en germes des caractéristiques de son œuvre : un père ingénieur et une mère passionnée de pianos ont nourri son inspiration marquée à la fois par la rigueur mathématique et par des compositions musicales, jouant sur des effets de reprises et de variations. Autre élément biographique significatif : sa famille d’origine belge s’était installée à la fin du XIXème au Pérou. L’oeuvre de Francis Olin entretient des affinités très nettes avec celles d’artistes sud-américain qui ont marqué la deuxième moitié du XXème siècle comme Jésus-Rafael Soto, Julio Le Parc et surtout Luis Tomasello.

Son travail se décompose en deux grandes périodes. Les œuvres de jeunesse, dans les années cinquante, sont nées du choc de sa découverte des tableaux de Malévitch et plus généralement des constructivistes russes. Ses toiles sont composées d’aplats de couleurs où dominent le bleu, le blanc, l’orange et le rouge, souvent surlignés d’un trait noir. Les diagonales et les lignes brisées suggèrent un équilibre dynamique, tout en tension et toujours sur le point de se recomposer. Ses dessins préparatoires témoignent des nombreuses variations qui ont été expérimentées avant de trouver une composition aboutie, alliant équilibre et mouvement.

A la fin des années 50, s’opère une mutation : des motifs en relief commencent à s’inscrire dans les compositions géométriques. Ces œuvres au chromatisme plus sobre, où le gris et le blanc dominent, commencent à apprivoiser un nouveau matériau qui sera au cœur de ses créations futures : la lumière qui accroche les formes en relief et fait naître des ombres portées variant selon l’éclairage.

A partir des années 60, la deuxième période de son œuvre, au croisement de la peinture et de la sculpture, est consacrée à la création de reliefs : ceux-ci sont composés à partir de modules géométriques organisés sur une surface plane selon un principe de reprises et variations. Ces compositions à la fois mathématiques et musicales font écho à la passion de Francis Olin pour le jazz et notamment Miles Davis qui explorait toutes les potentialités d’une même phrase musicale. Ces reliefs sont le plus souvent monochromes, dans des tons très sobres, blancs, noirs, parfois bleus pour mieux mettre en valeur les jeux subtils entre l’ombre et la lumière. Ces compositions à la fois géométriques et dynamiques inscrivent le travail de Francis Olin dans le courant de l’art cinétique qui a constitué une étape marquante de l’histoire de l’art de la deuxième moitié du XXème siècle. Ses œuvres affirment cependant leur singularité par leur sobriété presque ascétique.

Collections ayant des œuvres de Francis Olin

Collection de la Province de Hainaut, Ministère de la Communauté française de Belgique, Collection Belfius, Musée des Beaux-arts de Mons, Musée de Louvain-la-Neuve (Fondation pour l’Art Belge Contemporain), Fondation Jenny & Luc Peire, Collection Thomas Neirynck, Collection Caroline & Maurice Verbaet.

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